Les administrations, tribunaux, banques ou universités exigent souvent une traduction officielle de documents comme un acte de naissance, un diplôme, un contrat ou un extrait Kbis. Deux notions reviennent alors régulièrement : traduction certifiée et traduction assermentée. Elles semblent proches mais correspondent à des réalités très différentes selon les pays. Voici une explication claire pour comprendre ces deux systèmes et savoir lequel s’applique à votre situation.
1. Qu’est-ce qu’une traduction assermentée ?
Une traduction assermentée est réalisée par un traducteur officiellement habilité par une autorité publique. Selon les pays, il peut s’agir d’une cour d’appel (France), d’un ministère (Espagne), d’un tribunal régional (Allemagne) ou d’un registre national (Belgique).
La traduction assermentée comporte :
- le cachet officiel du traducteur,
- sa signature,
- une formule de certification,
- l’original ou une copie annexée.
Elle a une valeur authentique et est reconnue par les tribunaux, notaires, administrations publiques, banques et organismes de conformité.
2. Qu’est-ce qu’une traduction certifiée ?
La traduction certifiée est utilisée dans les pays où il n’existe pas de traducteurs assermentés, comme les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada anglophone ou l’Australie. Le traducteur fournit alors une déclaration signée attestant que la traduction est fidèle et complète.
Dans de nombreux pays, certaines institutions exigent que la traduction soit réalisée par un traducteur membre d’une association reconnue :
- ATA (American Translators Association) – États-Unis,
- ITI (Institute of Translation & Interpreting) – Royaume-Uni,
- CIOL (Chartered Institute of Linguists) – Royaume-Uni,
- STIBC / ATIO / CTTIC – Canada (hors Québec),
- NAATI – Australie.
Ces adhésions servent de garantie de compétence en l’absence d’un système officiel d’assermentation.
3. Les deux systèmes ne signifient pas la même chose
Voici les différences essentielles entre traduction certifiée et traduction assermentée :
Traduction assermentée
- Reconnaissance juridique immédiate,
- Encadrée par une autorité publique,
- Acceptée par les tribunaux, notaires et administrations,
- Statut officiel du traducteur clairement défini.
Traduction certifiée
- Reconnaissance fondée sur la crédibilité du traducteur,
- Aucune nomination par l’État,
- Acceptation variable selon l’organisme destinataire,
- Souvent exigée : adhésion à une association professionnelle.
4. Quel type de traduction demander selon le pays ?
France, Espagne, Allemagne, Belgique
La traduction assermentée est la norme pour les documents officiels (état civil, justice, notariat, création de société, banques).
Royaume-Uni
La traduction certifiée est généralement acceptée. Certaines institutions demandent un traducteur CIOL ou ITI.
États-Unis
Une traduction certifiée suffit, mais une traduction réalisée par un traducteur ATA Certified peut être exigée pour certaines démarches.
Canada
Canada anglophone : traduction certifiée.
Québec : traduction obligatoire par un membre de l’OTTIAQ.
Démarches internationales
Les banques et organismes de conformité appliquent leurs propres règles : traduction assermentée ou certifiée selon le pays et le niveau d’exigence KYC/AML.
Conclusion
Traduction certifiée et traduction assermentée poursuivent le même objectif : garantir l’exactitude d’un document traduit. Mais elles appartiennent à deux systèmes juridiques différents. En Europe, la traduction assermentée est la référence officielle. Dans les pays anglo-saxons, la traduction certifiée — parfois associée à une adhésion professionnelle comme l’ATA ou la CIOL — tient lieu d’équivalent.
Pour éviter les refus, il est essentiel de vérifier les exigences précises de l’organisme destinataire avant de faire traduire un document.
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